Articles taggés avec ‘Hortefeux’

Je me souviens.

Jeudi 21 octobre 2010

Blog! Ô doux blog de merde que personne ne lit!

Comme tu m’as manqué… Cependant, je crois que tu l’as joué fine, personne n’avait remarqué ton absence.

Une amie géographiquement proche de ma chambre à coucher m’a judicieusement rappelé l’existence de cet endroit où je puis aisément déverser ma haine de Nadine Morano sans qu’on puisse me dire quoique ce soit puisque jusqu’à preuve du contraire on est dans un pays libre et que je n’ai jamais insulté le physique d’aucun membre de sa famille, alors merde.

Cependant, il est à noter que sa copine Christine Lagarde est bien la seule de nos responsables politiques à avoir émis quelques réserves concernant les propos d’un parfumeur sénile sur un journal télévisé de la seconde chaîne publique.

(Oui, Nadine Morano est bien elle aussi une responsable politique, étant secrétaire d’Etat à la famille)

Passons. Puisque les affaires internes de notre pays sont dévolues à un gros cul mi-chauve mi-rubicond déjà condamné pour injures raciales (je ne vous mets pas de lien, vous aurez tout le loisir de découvrir les aventures de Brice en vous débrouillant par vous-même), il n’en fallait pas moins attendre du reste de l’équipe formidable qui nous gouverne. Comme celle qui ne le fait pas, d’ailleurs, ma Martine, là, tu marques pas beaucoup de points.

Qui s’en est réellement ému? Elise Lucet a (malgré tout) réagit bien tard en s’excusant de son absence de réaction immédiate. Le CAS, encore heureux, qui a aussitôt assigné à France 2 une mise en demeure? Jean-Paul a lui même adressé un communiqué un peu partout en précisant bien que ses tristes paroles “ne reflétaient en aucun cas [sa] pensée profonde”. Jean-Jean, je m’interroge. Quelle pensée profonde qui est tienne fallait-il donc percevoir dans cette saillie?

Audrey Pulvar, dans un billet diffusé dans son émission matinale de France Info, a eu l’intelligence de répondre par quelques paroles d’Aimée Césaire, le chantre de la négritude, un poète aux textes magnifiques beaucoup trop méconnu dans nos contrées métropolitaines.

D’aucuns considèrent qu’il faut boycotter les produits Guerlain, ce qui serait parfaitement idiot puisque J-P n’a plus rien à voir avec l’entreprise qui porte son nom depuis au moins 2002. Ca serait comme boycotter les crèpes parce que Jean-Marie Le Pen est de la Trinité-Sur-Mer dans le Morbihan. Ou bien boycotter les Volkswagen à cause de Hitler. Ou bien la moitié de nos objets de consommation à cause des Chinois qui tabassent les dissidents.

Affaire soldée, JP et Elise se sont excusé, le CSA a fait son boulot, et quand Audrey parle de crachat à la face des Noirs, ce n’est pas exagéré.

A défaut de renvoyer son glaviot au vieux claquos, ce sont des sacs plastiques de merde qu’il faudrait balancer à la gueule d’Hortefeux, Besson, Guéant et consorts. Parce qu’avec leur débat fétide sur l’identité nationale, le retour de bâton sécuritaire et le cynisme incommensurablement hypocrite du renvoi des Roms en Europe de l’Est, un ton qui commençait à se débrider dans la bouche d’une certaine catégorie de notre population s’est complètement libéré, et l’on peut dorénavant user de ce délicat phonème de “nègre” à la télévision nationale sans que personne ne vienne nous emmerder. A suivre: Gérard Depardieu viendra nous parler des bougnoules qui triment dans ses champs de vigne, et Mireille Dumas s’entretiendra avec Jean-Luc Godard sur ces sales radins de juifs, pourquoi radins? Ben pour rien, juste comme ça, c’est gratos.

Une application idiote sur Facebook “Which country are you” m’a fait découvrir que j’étais la France. L’une de mes amies a commenté cette action sur le ton de la blague en disant que dorénavant elle m’appellerait Jean-Marie. Ce n’est qu’une application débile. Mais faites le tour de vos amis, oui, ceux qui fument un gros joint dans votre salon en buvant des bières, pas ceux dont vous voyez la photo sur votre écran d’ordinateur en vous demandant à chaque fois d’où-est-ce qu’il peut bien sortir ce gros lard. Demandez-leur tout simplement, “est-ce que tu kiffes d’être français?”. Même pas besoin de leur demander s’ils sont fiers, ou heureux, ou whatever. Juste s’ils kiffent. Un débat sera ouvert. Au pire, on vous dira que non c’est la honte de toutes manières je compte me tirer en Belgique parce que là-bas au moins les clopes sont moins chères. Ou bien ouais, y’a moyen, à l’étranger c’est une plus-value pour pouvoir chopper.

Moi je suis bien content d’être français. je suis une sorte de gâteau au yaourt en-dedans de mes gènes, le bon compromis étant inscrit sur ma carte nationale d’identité.

Mais maintenant je suis plus très sûr.

Poste scrimtome: .

Je fais ce que je veux. Avec mes cheveux.

Vendredi 30 avril 2010

Il y a quelques jours, après d’insolentes après-midi de désœuvrement, j’ai décidé de revenir flâner sur les douces rives de ce blog approximatif qui fait la joie de mes amis cybernétiques insomniaques. Et quelle ne fût pas ma surprise lorsque, dans les tréfonds de la boîte mail associée, j’aperçus cette étrange missive que vous pourrez lire dans quelques instants. En effet, il apparaît que certaines personnes, alertées par mon esprit vif et ma verve truculente, aient eu envie de me demander conseil. Voici ce que je pus lire, non sans un sentiment de fierté mâtinée de circonspection:

Cher Brad.

Je voudrais me débarrasser d’un arabe, mais je ne sais pas comment faire. En plus, il réussit à se taper plus de meuffes que moi, et en plus en même temps. Crois-tu que je puisse le déchoir de sa nationalité française? Dans le cas contraire, quelles sont mes options?  Merci de me répondre rapidement, car sinon je vais me faire gronder par ma hiérarchie.

Brice H. , Clermont-Ferrand.

Tout d’abord, gentil Brice, permets-moi de te dire que j’ai bien le droit de prendre tout mon temps pour te répondre, parce que j’ai pas non plus que ça à foutre. En plus, j’ai envie de te répondre clairement: à quoi bon?

A quoi bon, puisque je sais que tu fais référence à ce charmant Liès Hebbadj, connu pour être l’heureux propriétaire d’une tringle à rideau doté de la capacité de conduire une voiture, ce qui n’est pas évident. Si l’on s’intéresse d’un peu plus près à M. Hebbadj, on se rend compte qu’il est français car il a épousé une française. Jusque là, rien de bien problématique, puisque beaucoup d’étrangers se marient avec des ressortissants d’en-dedans de notre beau pays, certains pour les papiers, d’autres par amour mais, que veux-tu, les gens sont parfois stupides. De plus, il fait partie d’une mouvance islamiste née au Pakistan qui prône l’application d’un Islam très littéraire. Autant dire plus ou moins arriéré. Cette mouvance n’a pas vraiment prise en France, tout du moins concerne-t-elle une minorité d’imbéciles que les autres musulmans d’en France considèrent également comme des imbéciles. Ce sont d’ailleurs souvent les gens comme Liès qui décident de grillager leur femme, malgré ce qu’elles peuvent en dire.

Alors j’ai envie de te demander, pourquoi? Pourquoi t’acharner sur ce garçon stéréotypé alors qu’il n’attend que ça pour bien se faire sa pub, et qu’en vérité tout ce qu’il mérite n’est qu’un bon gros coup de pied dans le derrière, et, accessoirement, mépris et ignorance? Il y a des imbéciles partout, quelque soient leur religion ou leur milieu socioprofessionnel. Toi, par exemple, mon bon Brice, tu es un teubé, mais tu n’en es pas moins Ministre.

Le problème de la burqa, et du voile islamique par extension, n’est pas qu’un problème européen. Voici une petite bande-annonce égyptienne, le visionnage intégral du film pourrait certainement t’éclairer sur les problématiques que le tissu pose dans la société de ce grand pays, et dans celles de bien d’autres.

Pour beaucoup, l’extrémisme religieux n’est qu’un moyen d’exercer une pression quelconque sur un groupe de gens, pour de l’argent, pour du pouvoir. Pour les autres, c’est un refuge. Et l’on s’y réfugie lorsqu’on se sent menacé, abandonné, pointé du doigt, puisqu’il est le seul relais possible lorsque tous les autres (l’école, la culture, l’emploi) n’existent plus.

Plutôt que de continuer à vouloir légiférer compulsivement, pourquoi ne serait-il pas possible d’utiliser les lois déjà en vigueur sur l’ostentation des signes religieux, de les mettre en avant et de les coupler à beaucoup plus de pédagogie?

Tu n’as toujours pas intégré que taper depuis tellement de temps sur l’étrange en tous genres n’allait pas faire remonter ton doux et tolérant parti dans les sondages, ni lui faire gagner plus d’élections. Au contraire, les nauséabondes voix que toi et ton petit groupe de bolosses briguez sont issues de gens qui veulent de la droite extrême qui a la trique, pas qui bande mou. Du coup, à ce petit jeu-là, tu risques de perdre gros. Déjà qu’en plus tu passes pour un gros beauf, tu devrais au moins t’épargner d’être perçu comme un gros looser.

Donc, Brice, pour en revenir à ta question, car je m’éloigne du sujet mais c’est de ta faute parce que tu m’énerves, je pense que tu devrais lâcher l’affaire. D’autant que tu n’es pas très beau, donc tu ne peux pas blâmer les autres d’avoir plus de chance lorsqu’il s’agit de pécho.

Prenez l’air, prenez l’Hermitage.

Vendredi 25 septembre 2009

Il y a des périodes d’en-dedans de la vie qu’il vaudrait mieux voir passer comme on regarde défiler les gens dans la queue du Pôle Emploi plutôt que de les subir de plein fouet.

Dernièrement m’est-il arrivé certaines déconvenues plus pénibles et fatigantes que graves, bien entendu, puisque personne n’est mort, personne n’a le SIDA, personne ne s’est encarté à l’UMP, mais bon, ceci dit, elles ont eu l’indélicatesse de me mettre les nerfs juste au-dessous de l’épiderme, et dès que je me frictionne, je suis dans tous mes états.
Je vous avais déjà narré l’incompétence chronique de ma conseillère bancaire, et bien dorénavant, je saurais que tous les emploi feu COTOREP sont concentrés au guichet d’icelle.

Je suis bipolaire. En fait, je crois savoir quelle en est la cause. La Bretagne. Mais pas seulement. L’Ukraine aussi. Et pour ne rien arranger, la Belgique m’assène un bon coup derrière la tête.
Vous imaginez? La Celtie, où les cornemuses sont le prolongement de l’âme celte et qui forcément a tendance à chialer, puis ajoutons à cela une petite touche slave, qui, c’est bien connu, est le peuple le plus déséquilibré de tous les peuples. Saupoudrons tout ceci d’un mélange wallono-flamand pour ce qui est de la dérision de soi. Vous obtenez ma famille.
Ceci dit, ça marche aussi avec l’alcool, puisque Bretagne+Belgique+Ukraine=aïe aïe aïe l’en-dedans de la boîte crânienne le matin au réveil.

C’est d’ailleurs assez étrange cette propension à vouloir rentrer chez soi quand tout va mal. Je veux dire, pas chez soi dans son logis sis rue de la Croquette, mais chez soi, là d’où on vient, là où on a grandi, où on s’est fait chier, où l’on a pris ses premières cuites, fait ses premiers touche-pipi, là où on a appris à conduire et fumer, bref, Brest.
Pas très loin de Brest en fait.
En définitive, le Finistère Nord.
Bon, c’est pas plus glorieux que d’avoir grandi dans la Nièvre, mais au moins ce département peut-il se targuer d’être au sein d’un espace culturel à forte identité. Celle-là va bien au-delà des panneaux de signalisation bilingues, je vous assure que si vous n’êtes pas breton, vous ne pouvez pas comprendre.

Ceci dit, je devrais plutôt sentir le camembert et la tarte Tatin, vu que j’ai été expulsé ex-vagina dans les alentours d’Evreux, chef-lieu morne et insipide de l’Eure, en Normandie.
Mais pour avoir passé environ 10 ans là-bas, tout au fond de la France, et pour porter un nom comme le mien, je considère plutôt que quand ça va mal, je rentrerais bien plus volontiers à Brest.
Brest me rend triste. Avant Nazi-Ricains-Panpan dans les années 40, Brest était plutôt pas mal, Saint-Malo du côté du port, Rennes dans les grandes rues, San Francisco sur les collines, Paris dans les faubourgs. Maintenant, elle a plus des allures de Nova Huta en Pologne, tarif réduit bien sûr. Après la reconstruction, on avait voulu donner à ses rues des numéros, comme à New York ou les grandes villes Américaines: 3° Rue, 7°Avenue. Ca aurait pu être drôle, mais on a conservé la toponymie d’antan, à base de rues de Siam et Jean-Jaurès, Halles Saint Louis et place de Strasbourg.
Il faut passer outre son aspect parfois peu ragoûtant, et on découvrira une petite ville un peu bordélique, qui sent un peu la bière mais qui vaut pas mal le coup. De toutes façons, c’est pas très différent qu’à Paris, tout le monde s’en plaint, mais personne ne pense vivre ailleurs.
Et puis pour ceux qui considèrent que PACA est la plus jolie région de France, venez traîner vos guêtres dans la rade de Brest, la baie de Douarnenez et les Abers du Nord-Finistère, vous comprendrez ce que le mot “chialer” signifie. Mieux que le Louvre, et avec l’air frais du large en plus.
Et puis, pour payer une binouse 1euro50 face à la mer, j’en connais plus d’un qui renierait ses parents.

J’ai des souvenirs doux et diffus de la Bretagne de quand j’étais petit, et qui ne se résume pas qu’à des bouseux en bottes pataugeant de le lisier ou des marins séniles en salopette Guy Cotten qui écoutent la météo en breton. Il y a beaucoup de crêpes, beaucoup de pluie, certes. Mais c’est comme penser qu’en Allemagne tout le monde est nazi et porte des culottes de peau. Du coup, Rennes et Cologne sont pratiquement à la même distance de Paris, disons que ça en décoincerait pas mal d’aller y faire un tour pour se vider de ce genre de clichés.
Alors oui, j’ai des souvenirs en forme de carte postale parfois, quand j’y repense, à la Bretagne. Mes parents avaient un van Nissan je crois, mais qui s’appelait une Vanette, que tout le monde nommait le “Fourgon”. Elle avait une odeur particulière à cause de ses vieux sièges élimés, et faisait un bruit animal lorsqu’elle s’élançait dans les ribines de Cornouaille, et joie de découvrir la mer en été, depuis les collines surplombant Crozon, aux champs à l’herbe sèche et le soleil irradiant.
Quand Papi était un peu moins vieux, il avait un petit bateau à voile et à moteur, l’Enez Vriad, un petit bateau blanc qui mouillait au Berly, un petit bras de la rivière d’Auray, au confins du golfe du Morbihan. On y descendait en voiture, on traversait un vivier par une microscopique digue de béton, on longeait la petite maison d’été de Lise Blanchet, de Thalassa, pour arriver au petit ponton de bois duquel parfois mon cousin Benjamin et moi-même allions plonger. On détachait le petit canot, on s’élançait sur l’eau sombre de la rivière pour arriver à l’Enez Vriad. Je me rappelle passer sous le pont de Gustave Eiffel, vieux Meccano noirâtre dominant le mignonnet port du Bono, et puis passer devant Saint Goustan, un autre port, celui d’Auray. On saluait d’un geste alerte les autres bateaux qui nous croisaient, un peu plus grands et un peu prétentieux, mais nous étions parfaitement bien sur le petit pont du nôtre, en pêchant parfois avec une ligne enroulée autour d’un boudin de liège, pêche qui s’avérait souvent (tout le temps) peu fructueuse mais qui nous ravissait, avec mon frère et ma soeur.
J’ai d’ailleurs un souvenir très clair, pourtant très lointain et qui remonte à quand je devais avoir cinq ou six ans, où lors d’une de nos occurrences sur le Golfe avec l’Enez Vriad, nous avions accosté sur une petite île, et découvert, dans la forêt qui longeait la plage, un hameau abandonné, en ruines, persuadés que l’île était complètement déserte et nous croyant de véritables aventuriers des temps anciens. Il s’est avéré plus tard que l’île devait être celles des Moines ou celle d’Arz, peu importe laquelle d’ailleurs.

Je crois que je suis plutôt fier et heureux d’avoir été enfant en Bretagne et d’avoir pu aller cueillir des noisettes en vélo, fait des cabanes dans le maïs du champ d’à côté, crapahuté dans les rochers de Brignogan, mangé des crêpes au sucre dans divers festivals où cornemuses et coiffes étaient de mise, appris le breton dans un collège privé un peu merdique, participé même à des concours de langue bretonne, aimé la pluie, marché dans les Monts d’Arrée et avoir été terrorisé par le sinistre Ankou. De toutes façons chaque enfant se construit là où il a été élevé, et maintenant je ne pourrais pas quitter Paris pour retourner vivre à Brest et ses alentours parce qu’il me faut ma dose de dioxyde de carbone, de merdes de chiens, de métros bondés et de vie sociale insupportable, mais voilà, quand ça va mal, ça fait du bien d’y repenser.
Et puis j’imagine qu’à New York quelqu’un pense avec tendresse au Rhode Island de son enfance, ou qu’il manque Shikoku à un tokyoïte.

Ca me fait penser que la Bretagne est la région française où la population d’origine étrangère y est moindre. Ce qui est plutôt pas mal, puisque c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.

Et puis à Calais, on détruit tout devant les chaînes de télévision. Un joli coup de pub. Et apparemment délicat, puisqu’Eric est un homme cool qui traite les gens bien. Des gens qui ont eu une vie de merde jusqu’à la Mer du Nord, et qui tiennent le coup en caressant l’espoir de traverser le Channel pour pouvoir recommencer quelque chose d’un peu mieux chez les Rosbifs. Parce qu’en France, on traite les clandestins comme des criminels qui risquent de violer nos enfants et de nous voler notre carte de fidélité de chez Champion.
Qu’espérait-il, Eric, après s’être demandé s’il ne valait mieux pas ne pas appliquer la loi sur les tests ADN: prouver qu’il est de toutes façons un homme de poigne en prenant le problème de la Jungle de Calais parce que, vous comprenez, la situation est intenable pour tous ces pauvres gens? Mais Eric ne trompe personne.

Après la sortie du gros Brice suintant, il fallait adoucir le trait, d’où non-application de ces tests de merde. Et puis rassurer l’ouverture en tapant du pied dans la jungle comme on écrase une fourmilière.

Bien sûr que c’est inacceptable de voir traîner des gens leur misère dans les rues d’une ville, bien sûr que c’est inacceptable de les laisser dormir sous des tentes en carton et risquer de crever à chaque fois qu’ils se cachent dans un camion pour passer en Angleterre, bien sûr que c’est compréhensible que des calaisiens en aient un peu leur claque et incompréhensible que d’autres risquent la tôle pour avoir rechargé des téléphones portables ou avoir amené un peu de bouffe à ces pauvres gars, mais c’est tout simplement qu’on les considère comme un problème plutôt qu’une chance.

La France sent le moisi, et de plus en plus.
Et moi j’aimerais aller à Tours boire du vin blanc et fumer des gros joints pour oublier tout ça.