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Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés.

Dimanche 16 août 2009

Je sais, je ne me suis pas foulé.

Dites-donc, j’ai pas que ça à foutre de faire un blog pour la gloire et votre amusement personnel si c’est pour que personne laisse des commentaires, alors je vous prierais de bien vouloir, au choix, m’insulter, m’aduler, me modérer.

Les doux souvenirs d’en-dedans de mon enfance me serrent la gorgent et emplissent ma poitrine d’un poids mélancolique soudain. Et justement, en-dedans de mon enfance, lorsque j’habitais dans un espace géographique assez flou sentant le camembert et les raffineries en fin de vie (cf Haute Normandie), dans un quartier inutile d’un village pénible, il y avait deux types, Samuel et Grégory, qui étaient grands et effrayants; en fait, pas si grands ni effrayants, mais ils devaient avoir 13 ans alors que je n’en avais que sept. Toujours est-il qu’ils faisaient leur loi dans ce quartier, et qu’on avait souvent maille à partir avec eux.

NB: Cette expression existe bel et bien, il suffit juste que vous sortiez un peu votre nez de vos écrans divers et variés et que vous lisiez des livres, voire même consultiez un dictionnaire une fois de temps en temps pour enrichir votre vocabulaire de pauvre enfant du futur misérable et décérébré.

Un jour de désœuvrement comme il en arrive beaucoup dans ces endroits déshérités de la France, ils avaient emmerdé ma sœur qui avait dû monter dans un arbre pour leur échapper, et en descendant, elle s’était foulé la cheville. Je me rappelle aussi qu’une fois, étant alors un enfant assez problématique, je les avais menacé avec un couteau alors qu’ils étaient venus me narguer tout autour de la maison de mes parents. Par la suite, ils m’avaient accusé de les avoir blessés alors qu’aucunement la lame n’eût jamais touché une quelconque surface de la peau de ces petits vomis humains. Je crois savoir que ça m’avait causé pas mal de problèmes. Mais c’est tout ce dont je me souviens, vous savez, c’était il y a très longtemps et on a, je crois, peu de restes de notre petite-enfance.

Si je vous parle de Samuel et Grégory, c’est parce qu’ils sont cet élément si commun à tous les quartiers d’en-dedans de la France, voire du monde, à savoir deux petits emmerdeurs d’une famille Groseille indistincte, au même titre que la famille de bourges un peu coincés au nom breton compliqué, la famille de la femme divorcée un peu salope et le couple de retraités qui sent un peu la pisse mais qui offre des confitures délicieuses les jours venus et qui vous demande toujours des nouvelles de votre petite bru que vous n’avez pas.
En général, ce couple de derniers possède un immonde petit roquet, laid et flétri, qui passe ses journées couché sur le carrelage froid et de mauvais goût du salon, et qui, quand l’envie lui en prend, sort devant le garage pour aboyer à tout va, sur tout le monde ou sur personne, à la fourbe, de loin, persuadé d’être indispensable et que tout le monde lui porte attention alors qu’en définitive, ses glapissements pénibles ne forment qu’un fond sonore diffus, énervant certes, mais insignifiant.

Réfléchissez! Essayez de vous souvenir. Si vous n’avez pas vécu dans ce quartier, votre mamie, vous cousins, ou cette vieille tante que vous visitiez trois fois tous les cinq ans y a habité. Vous avez donc croisé un Samuel, un Grégory, et ce couple de vieux avec leur chien insupportable.

Avec un peu d’imagination, vous vous rendrez compte qu’on peut facilement extrapoler, et désigner la France comme ce quartier tranquille et ennuyeux, et que ce roquet turpide est